Mise à jour : 24-04-2025 (08:56)
La section « notes en marge ». De nombreux partisans du merveilleux « monde du futur » sont obsédés par l’idée que la guerre peut être gagnée en surpassant Poutine. Non pas en gagnant – c’est tout à fait logique – mais en le surpassant, en le forçant à faire quelque chose qu’il ne veut vraiment pas faire et n’a pas l’intention de faire.
Avec une énergie qui mérite d’être mieux utilisée, des centaines de personnes apparemment intelligentes et perspicaces promeuvent l’un ou l’autre concept pour mettre fin à la guerre qui est évidemment inacceptable pour Poutine, l’appelant pompeusement un « plan de paix » alternatif et le contrastant avec le « plan mal conçu et peu clair » de Trump (et, bien sûr, de Poutine lui-même).
Apparemment, ils croient inconsciemment que Poutine est bâti comme un « bandit manchot » qui s’ennuie dans une salle de machines à sous, et donc, s’il est constamment chargé « l’effet de fatigue » se fera sentir et il distribuera un jackpot paisible. Le problème est que Poutine n’est pas un « manchot », mais simplement un bandit, et il ne se lasse pas d’un tel « stress ».
Une autre proposition manifestement non viable dans la situation actuelle est le concept d’un « cessez-le-feu comme condition préalable aux négociations de paix ». Tout le monde comprend que Poutine n’a actuellement aucune motivation pour cesser le feu sans rien recevoir en retour, mais ils continuent de le troller avec cette exigence.
L’incohérence de l’argumentation est impressionnante. Un participant soi-disant digne et honnête au processus de négociation, qui aspire véritablement à la paix, est obligé d’accepter cette offre comme confirmation de la sincérité de ses intentions. Cependant, une personne digne et honnête luttant pour la paix n’aurait pas déclenché cette guerre et n’aurait pas terrorisé l’Ukraine pendant trois ans. Ici, nous devons d’une manière ou d’une autre décider qui est Poutine : un négociateur digne et honnête ou un dictateur sanglant et impitoyable ?
Pour forcer Poutine à accepter un cessez-le-feu inconditionnel, il faut d’abord le vaincre, et non l’inverse. Autrement dit, la seule question qui mérite d’être débattue est de savoir s’il existe ici et maintenant une ressource pour vaincre Poutine. Tout le reste vient du malin. Si vous l’avez, utilisez-la et gagnez. Sinon, cherchez un compromis. Convaincre Poutine de s’auto-liquider pour le plus grand plaisir de l’humanité progressiste est une perte de temps.